Est-on prédestiné à devenir entrepreneur ?

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En affaires comme dans la vie, je ne crois pas au hasard.

Je pense avoir toujours eu beaucoup de « chance », même si ce terme reste à définir mais je n’ai jamais cru aux coïncidences. Je suis persuadée que ce concept n’est qu’un moyen d’expliquer qu’il nous est arrivé quelque chose dont nous ne comprenons pas les causes.

Sauf que je me suis rendue compte, tout au long de ces deux dernières années, qu’il ne nous arrive que les choses que nous avons initiées. Qu’elles l’aient été il y a deux semaines ou dix ans, force est de constater que ce qui nous tombe dessus est généralement la résultante d’actions et de choix de notre part.

Cette affirmation est d’autant plus vraie dans le monde des créateurs d’entreprise.


Hasard ou concours de circonstances ?

Définissons d’ores et déjà les « choses » dont nous parlons. Il ne s’agit pas d’évènements sur lesquels nous n’avons aucun poids, comme une catastrophe climatique ou un décès. Nous parlons plutôt des rencontres, des connexions, des propositions, des opportunités qui se présentent à nous.

Pour imager mon propos, prenons le cas d’un couple qui se sépare mais qui décide de garder le même cercle d’amis, les mêmes lieux de vie et les mêmes lieux de sortie. Un jour ou l’autre, qu’ils le veuillent ou non, ils se reverront « par hasard ». Sauf qu’en décidant de ne pas changer leurs habitudes, ils auront créé les conditions de leur rencontre. Le hasard n’a pas sa place dans cette histoire.


Cette réflexion ne vient pas de nulle part. Bien au contraire, elle vient d’une prise de conscience du parcours qui m’a amené aujourd’hui à communiquer avec vous.

Début 2018, plutôt que de m’en remettre au destin et d’attendre de voir s’il avait un avenir radieux à me proposer, j’ai décidé de prendre mon futur entre mes mains. Après une année difficile et de nombreuses tergiversations, j’ai pris la décision de partir d’une entreprise qui m’offrait de nombreux avantages, tant au niveau financier qu’au niveau personnel, mais dans laquelle je ne me retrouvais plus. Les signes précurseurs à cette décision étaient là depuis très longtemps, mais je n’étais pas en capacité de les reconnaître.

Je demande alors à faire un bilan de compétences afin de me lancer sur un nouveau chemin de vie. J’ai 39 ans, j’ai bien conscience d’avoir une date limite de consommation sur le marché du travail. Et je ne veux pas me louper.

J’ai l’esprit ouvert, aux aguets. Les signes se ruent vers moi. Durant ce bilan, alors que j’avais décidé de suivre un tout autre chemin, je croise par deux fois des informations sur une formation dans le web et le e-commerce.
Lorsque je décide de m’inscrire à cette formation, je me rends compte que le responsable n’est autre que le meilleur ami d’une amie très proche et que nous partageons de nombreuses connaissances.
Puis qu’un des intervenants est un ami de mon mari. Quand je lui parle de la formation, il m’offre un stage avant même que mon inscription ne soit validée.


Durant cette formation, entre autres formidables personnes, je croise un jeune entrepreneur qui me pousse hors de ma zone de confort et qui me donne le coup de boost nécessaire. Il me convainc de me lancer bien avant d’être « prête », si ce concept a un quelconque sens.
Ma petite entreprise est tout juste lancée que mon meilleur ami m’annonce qu’ils viennent de commencer à travailler sur leur nouveau site et qu’ils auront besoin de mes compétences de rédactrice.
Puis, quelques semaines plus tard, une des personnes qui avait suivi le même bilan de compétences que moi m’appelle, parce que son ami a besoin d’un site web et qu’elle a pensé à moi.
Dans le même temps, me voici à discuter sur LinkedIn, pour réseauter et me faire connaître. J’en profite pour tenter de trouver un stage pour mon fils.
Un ancien employeur me recontacte, lui propose un stage et m’invite à boire un café pour discuter du bon vieux temps.
A peine 30 minutes après être arrivée dans son bureau, il me propose de retravailler avec eux en prestataire, pour faire face à une surcharge de travail.

Alors, me direz-vous, heureux hasards que ceux-ci ? Et bien non, car cette chaîne d’évènements n’est que la résultante d’un comportement que je m’efforce de développer depuis toujours. Celui de faire mon maximum pour créer du lien, m’intéresser aux gens, faire mon travail du mieux que je le peux, toujours être de bonne composition, toujours favoriser la diplomatie à la confrontation et ne jamais quitter une entreprise en mauvais termes. Parce qu’on ne sait pas de quoi demain sera fait, quelles personnes recroiseront notre chemin et comment ces rencontres affecteront notre trajectoire.

En 2019, si je ne crois pas toujours pas au hasard, je continue à faire attention aux signes. Mais surtout, maintenant, je crois au timing.


Timing is key


Ma croyance profonde est qu’il nous arrive les choses que nous sommes en capacité d’encaisser et d’accueillir. Il nous est tous arrivé de vouloir quelque chose sans pour autant réussir à l’obtenir. Il y a toujours un grain de sable dans la machine, un petit quelque chose qui fait que le projet n’aboutit pas. Ce grain de sable, j’en viens à penser que c’est nous qui l’insérons inconsciemment dans les rouages. Parce que nous ne sommes pas prêt à assumer les retombées de nos décisions.

Mais étrangement, une fois la décision prise, rien ne peut plus nous arrêter. Le grain de sable devient poussière et les rouages commencent à tournent à plein régime. Et lorsque la machine est lancée dans la bonne direction, lorsque nous désirons réellement avancer, cette énergie se transmet autour de soi. Et l’énergie attire l’énergie.

Soudain, toutes ces relations, ces anciens collègues, ces amis croisés au hasard, tous veulent participer à l’aventure. Que ce soit en nous faisant travailler, en nous recommandant à leur propre réseau ou, simplement, en nous apportant leur soutien.
Mais le réseau n’est pas éternel et si l’on ne travaille pas à le maintenir, le développer et à rendre la pareille, autant mettre la clé sous la porte tout de suite. Autant s’en remettre aux mains du hasard.

J’irai même plus loin : je crois à la loi de l’attraction. Je crois que notre subconscient peut avoir un poids considérable sur ce qui nous entoure, si nous appliquons le bon mindset, le bon état d’esprit. Je suis convaincue que nous sommes les seuls acteurs de nos succès et de nos erreurs. L’énergie que nous dégageons, les leçons que nous tirons de nos expériences et la façon dont nous décidons de les réutiliser. Nous avons tous en nous la capacité d’aller au bout de nos rêves. Nous devons juste trouver le moment propice, chercher les signes, apprendre à les reconnaître. Savoir garder l’esprit ouvert sur le monde tout en écoutant sa petite voix intérieure. Pas celle de notre esprit conscient, qui nous implore de nous mettre à l’abri et de ne pas nous exposer. L’autre, celle qui s’exprime juste avant, dans les quelques secondes qui précède notre réflexion consciente, la petite voix de l’intuition. Il faut y faire attention, parce qu’elle est ténue et vite étouffée. Notre esprit conscient nous aide à survivre. Notre inconscient à vivre pleinement, tout simplement.

Tout ça pour dire que si la vie m’a appris une chose, c’est que nous sommes seuls maîtres de notre destin et de la vie que nous désirons nous créer. Qu’il ne sert à rien d’attendre que les bonnes choses viennent à nous et qu’il nous faut aller les réclamer. Rien ne se fait par hasard, du moins pas dans le monde de l’entreprise.

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