Je regardais récemment une émission sur les chats et la gestion de leur territoire. Une de ces nombreuses émissions qui fleurissent actuellement durant laquelle un éthologue s’amuse à harnacher les chats de son quartier de balises GPS et de caméras miniatures afin de visualiser leur activité et l’étendue de leur territoire.
Lors de cette émission, que je regardais distraitement en faisant ma veille technologique, une remarque m’a fait lever l’oreille et sourire. La chercheuse nous expliquait qu’à l’issue de ses recherches, elle avait découvert le schéma suivant : les jeunes chats faisaient quotidiennement le tour de leur territoire, pour renforcer leurs marqueurs odorifères et signaler leur présence aux autres félins alentours. Ils s’attachaient systématiquement, lors de ces tournées, à étendre leur territoire, mètre par mètre. Ils savaient qu’ils devaient se faire connaître pour conserver leur terrain de jeu/chasse.
Au contraire, les vieux matous expérimentés savaient, eux, qu’un passage hebdomadaire suffisait pour que leurs concurrents se souviennent d’eux et gardent leur distance.
Bizarrement, cela a fait écho à la politique de gestion des réseaux sociaux sur laquelle je travaille activement dans le cadre du développement de mon activité.
Pratique dorénavant essentielle, la présence sur les réseaux diffère effectivement selon la jeunesse d’une entreprise.
Une jeune structure devra faire sa tournée quotidienne, assurer une présence continue et imposer son image pour faire savoir qu’elle existe et pour que son territoire ne soit pas réduit à peau de chagrin par ses concurrents.
A l’inverse, une société bien installée, plus ancienne, peut se permettre d’espacer ses communications sans avoir peur d’être oubliée. Mais la régularité reste essentielle.
Etrangement, la réalisation que nous ne faisions, finalement, que reproduite une pratique ancestrale en l’appliquant aux nouvelles technologies m’a décomplexée. Nos réseaux sociaux sont différents mais la finalité reste identique. Se faire connaître et reconnaître, étendre notre terrain de chasse et tenir la concurrence à distance. Une manière, peut-être, de repositionner la communication dans le « cycle de la vie » et d’y redonner du sens.
Et je vous avoue que, depuis ce jour, je ne regarde plus mon chat du même oeil…
Chat, chef d’entreprise : même combat !
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